LES POETES
LES POETES
Les poètes n'ont pas droit de cité
Empêcheurs de parler en rond
Eternels libertaires, assoiffés d'absolu
De rêves et d'alcools anciens…
Les poètes n'ont pas droit de cité
Chercheurs du verbe désaxé
Et de la syntaxe anamorphosée
Perpétuels étudiants En quête d'amours et d'interdits
Les poètes n'ont pas droit de cité
Tricheurs des sens
Contractuels de la phrase ambiguë
Porteuse et sous porteuse
De messages indéchiffrables
Les poètes n'ont pas droit de cité
Voleurs de sentiments
Ils naviguent à vue Sur l'écran de leurs passions
Robert Lombaerts ©
SOUVENIRS D'AFRIQUE A Paul Eluard
Sur le fronton de la case angulaire
Sur la pierre de feu inaltérable
Sur le damier noir et blanc des jeux interdits
Sur le lézard paresseux et le serpent cracheur
Sur la montagne couleur safran
Sur les sortilèges des ancêtres et les gris-gris décomposés
Sur l'arbre à palabres Sur le rire éclatant des dents blanches qui fendent la peau noire
Sur les "tchouchafés", cerises de brousse à la sève juteuse Sur les compagnons, fleurs agnostiques
Sur la planche cosmique des tracés indélébiles
Sur le fuselage des chairs offertes et des regards brillants
Sur la plante carnivore de nos états d'âme
Sur la mangue acidulée Sur les vestiges du passé et les vertiges de l'avenir
Sur le temple de la mémoire
J'écris vos noms Je trouve vos mains Je capte votre image
A la recherche incertaine d'une certaine liberté… d'une certaine fraternité.. d'une certaine égalité…
Robert LOMBAERTS (c)